Cyberattaques : Comprendre les menaces les plus récentes

Face à la digitalisation toujours croissante des divers écosystèmes, il devient primordial de comprendre l’évolution des menaces liées aux cyberattaques afin d’adapter notre protection contre ces nuisances. Aujourd’hui, on assiste à une montée en puissance de nouveaux types de menaces informatiques dont voici quelques-unes des principales.

Les ransomwares : des exigences financières de plus en plus complexes

Les ransomwares sont des logiciels malveillants qui chiffrent les données d’un utilisateur et exigent le paiement d’une rançon en échange de la clé de déchiffrement. Ces attaques ont souvent un impact considérable sur les victimes, car elles peuvent entraîner une perte de données cruciales et interrompre temporairement ou définitivement les activités d’une entreprise.

Récemment, on a observé une augmentation des infections par des ransomwares combinant une double extorsion. Non seulement ils chiffrent les données, mais les pirates informatiques les exfiltrent aussi pour les utiliser comme moyen supplémentaire de pression en menaçant de les divulguer publiquement si la rançon n’est pas payée. Des groupes comme REvil ou Maze, désormais inactif, ont été identifiés pour avoir commis de telles actions. Pour plus d’infos et agir face à ce type de menace, il est essentiel de se tenir informé des nouvelles tendances et de prendre des mesures préventives adaptées.

Phishing et hameçonnage : des attaques évolutives

Dans les actes de phishing, les cybercriminels envoient des courriels ou autres messages d’apparence légitime pour tromper leurs victimes afin qu’elles fournissent des informations sensibles, telles que des identifiants de compte ou des données bancaires. Les méthodes de phishing se sont considérablement développées dans leur sophistication, passant du phishing traditionnel à l’hameçonnage ciblé (spear phishing), où les attaquants visent des individus spécifiques au sein d’une organisation.

  • Fraudescence par COVID-19 : Il est impératif de parler des campagnes de phishing qui mettent à profit la pandémie de COVID-19. Les arnaqueurs ont exploité la peur et le désir d’information sur la situation liée au virus pour inciter les internautes à cliquer sur des liens malveillants et télécharger des fichiers infectés.
  • Deepfake audio : Le deepfake a vu le jour également dans le domaine du phishing avec des attaques utilisant des imitations vocales créées par intelligence artificielle pour tromper leurs victimes. Par exemple, un PDG d’une entreprise peut être imité par une voix synthétisée demandant un virement d’argent urgent.

Pour détecter ces tentatives de phishing, il convient d’être particulièrement attentif aux courriels non sollicités et de vérifier systématiquement l’expéditeur et les liens hypertextes qu’ils contiennent.

Sécurité des objets connectés : une menace grandissante

De plus en plus d’objets sont désormais équipés de fonctions connectées, que ce soit dans le domaine de la domotique, celui de la télémédecine ou encore celui des infrastructures industrielles. Ces dispositifs représentent potentiellement autant de cibles pour les cybercriminels. En effet, leur sécurisation laisse souvent à désirer par manque de sensibilisation, d’implication de leurs concepteurs ou d’exigences réglementaires.

Ainsi, plusieurs incidents ont été répertoriés ces dernières années, tels que le piratage de montres connectées pour enfants, qui peut permettre aux criminels de surveiller et manipuler les informations des utilisateurs, ou encore la prise de contrôle à distance de caméras de sécurité domestiques pour espionner leurs propriétaires.

Pour remédier à cette vulnérabilité croissante, il est important de mettre en place des mécanismes de protection efficaces dès la conception des appareils connectés et d’éduquer les utilisateurs quant aux bonnes pratiques à adopter pour limiter les risques encourus.

Les menaces internes : un danger toujours présent

Enfin, il ne faut pas négliger les menaces internes, c’est-à-dire celles émanant d’individus agissant au sein même d’une entreprise, délibérément ou par inadvertance. En effet, les risques internes peuvent découler de diverses causes :

  1. Insatisfaction de certains collaborateurs qui décident de nuire à l’entreprise par des actes malveillants.
  2. Erreur humaine résultant d’un défaut d’information ou de formation en matière de protection des données (mot de passe non sécurisé, partages inappropriés d’accès à des ressources…)
  3. Mauvaise gestion des accès utilisateurs et des droits associés, permettant à des personnes mal intentionnées de s’introduire dans les systèmes internes plus facilement.
  4. Collusion avec un cybercriminel externe pour voler ou corrompre les informations de la société.

Pour agir contre ces menaces internes, une gestion rigoureuse des systèmes d’information et du personnel est nécessaire. Des actions telles que la mise en place d’un contrôle d’accès hiérarchisé, des formations en cybersécurité et une supervision régulière des activités sont autant de mesures pouvant atténuer considérablement ce type de risques.

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